le bypass

Grâce au bypass, Nathalie, 32 ans aujourd’hui, est passée de +/- 110 kilos à …. 50, le tout en quelques mois! Pour elle, c’était l’opération de la dernière chance ; en vain, elle avait tout essayé, tous les régimes … pour perdre ses
kilos en trop ! Elle témoigne aujourd'hui des changements que cette opération a créés dans sa vie : une nouvelle silhouette, de nouvelles habitudes alimentaires, une nouvelle complicité avec son mari et ses enfants, mais aussi de nouveaux rapports sociaux….



C'est quoi le bypass?Le bypass est une déviation intra-gastrique facilitant une perte de poids importante. L’opération implique à la fois une réduction de l’estomac et une court-circuit de l’intestin:  une petite poche gastrique est créée par agrafage, et c’est sur cette poche qu’est suturée directement une portion de l'intestin grêle. La perte de poids est immédiate, car la quantité des aliments pouvant entrer dans l'estomac est minime : l’équivalent de 2 ou 3 cuillères à soupe. D’ailleurs, Nathalie, juste après l’opération, n’a pu manger que des soupes et yaourts ou boire de l’eau, et cela pendant un mois. Aujourd’hui, les portions sont quand même un peu plus importantes: une boule de purée par exemple, accompagné de 2 ou 3 morceaux de viande pour un repas du soir.
Pour qui ?Pour les personnes présentant une obésité morbide (avec un BMI ou IMC supérieur à 35; l’indice de masse corporelle= poids en kg, divisé par la taille en mètre au carré). Pour rappel, l’obésité diminue la qualité et la durée de la vie. Elle est actuellement considérée comme une maladie chronique à part entière. C’est une épidémie mondiale. 13 % de la population belge est obèse, un adulte sur trois présente un excès de poids. Aujourd’hui, en Belgique, un enfant sur 6 est lui aussi concerné par l’obésité.
En clair, tout le monde ne peut pas passer par ce type d’opération : il faut répondre à des critères bien précis. D’où l’importance et la longueur de la phase pré-opératoire : plusieurs mois d’entretiens et de tests médicaux (auprès de l'infirmière coordonnatrice, chirurgien, diététicienne, psy comportementaliste et gastrologue) pour préparer au mieux l’opération.
Les effets secondairesAvant de faire l’opération, Nathalie a bien réfléchi, car en effet, ce type d’opérations n’est pas sans risques! En fait, le court-circuit d'une partie de l'intestin grêle entraîne une diminution de la réabsorption des aliments et surtout des graisses. Au plus le court-circuit intestinal est important, au plus les selles émises sont abondantes et souvent diarrhéiques. Interdits aussi (ou en tout cas à limiter fortement): les sucres. Les sucres qui arrivent rapidement dans l’intestin, provoquant l’un des effets  secondaires les plus fréquents : le dumping syndrome (coup de fatigue provoqué par les sucres non-assimilés). 
Autre effet secondaire très fréquent (et pour les mêmes raisons): la carence en vitamines, qui concerne environ 80% des patients opérés. 
Plus rares: les complications d'ordre chirurgical (hémorragies par exemple) ou occlusions intestinales. Ces effets secondaires rendent le suivi post-opératoire lui aussi très important (notamment par des prises de sang faites régulièrement).

Pour éviter cela, notre témoin, Nathalie, a dû revoir entièrement la copie de ses habitudes alimentaires. Elle mange aujourd’hui beaucoup de légumes et de fruits, peu de viande ; plusieurs petits repas par jour. C’est son mari qui cuisinait, cela continue, mais il cuisine lui aussi différemment : il est très attentif à ce qu’elle se nourrisse bien. Elle est passée à quelque chose de qualitatif (avant, c’était plutôt quantitatif).

Le message de Nathalie: "le bypass, c’est bien, ça marche, mais il faut vraiment réfléchir avant de le faire !! L’opération n’est pas sans effets secondaires et puis, cela reste un effort de tous les jours pour maintenir son poids." Elle voit cela comme un second  envol, une seconde chance dans sa vie.

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